Le stand up paddle (SUP) est le plus accessible des sports de glisse. C’est littéralement du surf debout à la rame. Il se pratique sur de grandes planches dérivées du surf avec une pagaie simple.
L’histoire du stand up paddle
C’est au début des années 2000 que le stand up paddle (SUP) est apparu sur les plages. Laird Hamilton, durant les shootings, a sorti sa planche de stand up à Ho’okipa sur la plage de Maui pour surfer au milieu des planchistes présents sur le fameux spot de Maui. Le célèbre photographe Jérôme Houyvet fera une photo de l’anglais Robby Swift surfant la même vague que Laird Hamilton avec son SUP. Cette image fera la couverture du magazine de planche à voile Wind, c’est l’une des premières apparitions du stand up paddle dans un média français.
Le SUP est une pratique ancienne, certains disent ancestrale, du surf. Elle a donc été remise au goût du jour par Laird Hamilton mais pas seulement. S’il a été un formidable ambassadeur pour la médiatisation de ce sport, surtout aux USA, il n’a pas été le seul. Avec lui, on retrouve Dave Kalama mais aussi Loch Eggers, deux surfers de gros originaires eux aussi de Maui. Voilà pour les prémices. Le stand up paddle a connu un fort engouement outre-atlantique pour plusieurs raisons : très vite, les majors du windsurf (Naish et Starboard) ont compris l’intérêt de ce sport et ont beaucoup travaillé sur le développement de leurs gammes et sur l’image véhiculée par ce sport. En 2004, le windsurfer champion du monde Scott McKercher avait dans son boardbag une planche de stand up de 11′. Car à l’origine, les marques de windsurf souhaitaient retrouver de nouveaux pratiquants en planche à voile en offrant un engin ludique, un stand up paddle sur lequel il serait possible de monter une voile standard. Une autre marque à elle aussi fait ce pari, c’est Mistral.
Le SUP, un essort aux USA
Pourquoi le SUP a-t-il connu un important essor aux USA ? Il semble que des marques ont pu fabriquer en grandes quantités des planches accessibles autour de 10′ pour les proposer aux très nombreux loueurs sur les plages. Quelques stars sur des planches en Floride ou en Californie pour faire le buzz et le stand up paddle se retrouve être le sport outdoor le plus populaire aux États-Unis. En France, le SUP mettra un peu plus de temps à démarrer. L’une des premières marques à y croire sera Gong en la personne de Patrice Guénolé. Mais le sport va assez vite se structurer : sous l’impulsion de rameurs passionnés, Éric Terrien, Greg Closier, Peyo Lizarazu ou bien encore Rico Leroy, le sport émerge autour de 2010. Un calendrier de compétitions voit le jour : l’une des plus importantes sera le stand up world tour d’Anglet initié par Alex Pono, épreuve durant laquelle les stand up paddlers d’Europe peuvent pour la première fois se confronter à l’élite mondiale qu’elle vienne d’Australie, des US, d’Hawaï ou de Tahiti.
Vers une structuration de la discipline stand up paddle
En 2015, le stand up paddle est structuré. Ce sport dépend de la fédération française de surf. Cette délégation accordée par le ministère de la jeunesse et des sports à la FFS permet de réglementer non seulement la pratique sportive mais aussi le cadre dans lequel le SUP est enseigné. Cette absence de cadre légal a longtemps été un frein pour le développement du SUP, de nombreux clubs de voile par exemple attendaient une réglementation claire pour investir en matériels et proposer cette activité au grand public.
Aujourd’hui, les SUPers sont nombreux sur les plages et autres plans d’eau intérieurs. Il existe de nombreuses pratiques sportives outre la balade qui permet de glisser facilement et sans effort sur l’eau. Pour les plus sportifs, il y a la race (sur des planches de 12’6 ou 14′ principalement), discipline qui consiste à aller le plus rapidement possible sur un parcours défini. Il y a le surf ou SUP surfing. À l’instar de son proche cousin, il faut surfer une vague avec un stand up paddle. Mixe des deux disciplines, le downwind consiste à surfer la houle sur une longue distance. Le rameur évolue alors dans l’axe du vent et de la houle, c’est un peu le hors-piste du stand up paddle. Depuis quelques années, le SUP en rivière se développe aussi. C’est une discipline qui connaît un fort engouement aux USA, dans le Colorado par exemple. Nicolas Fayol, Pierre Villecourt, Gaétan Séné, Jérémy Laugerat ou bien encore Benjamin Vaurs ont été les précurseurs pour trouver de bons itinéraires (classes 2/3).
Le matériel de stand up paddle
En moins de 10 ans le matériel a beaucoup évolué. Les planches sont devenues très accessibles, faciles et de moins en moins encombrantes. C’est principalement dû à l’apparition des planches de SUP gonflables. Le stockage du matériel est ainsi plus aisé. Cette catégorie de planche est la plus prisée sur le marché (70 à 80 % des ventes en 2015). Ces planches évoluent aussi dans leurs conceptions avec des matériaux de plus en plus légers. Du côté des planches rigides, le poids, les carènes et les largeurs sont les paramètres sur lesquels les fabricants travaillent constamment. Avec des planches intégrant des composants en carbone, le poids tend à la baisse. Les planches sont plus rapides avec des shapes plus ronds en carène, les largeurs tendent aussi à diminuer pour limiter les traînées dans l’eau. Il y a donc une segmentation du marché : d’une part le grand public plébiscitant les planches gonflables et d’autre part des rameurs avertis qui se tournent vers des planches plus techniques.
Les marques de stand up paddle
Il existe plusieurs marques françaises qui proposent d’excellents produits. La plus importante est Bic Sport qui exporte une grosse partie de sa production vers les USA. Nah Skwell est une marque bretonne dont le développement est assuré par Bruno André, un des premiers stand up paddlers français. Redwood Paddle est une petite marque qui connaît un fort développement. Lancée par Christophe De France, elle se structure autour du modèle économique de la vente directe. Autre marque, autre philosophie : Lokahi, lancée par le nordiste Cyril Coste, est aussi une marque très dynamique dans le développement de nouveaux produits innovants. Enfin dans les leaders français, il ne faut pas oublier F-One, la marque de kite de Raphaël Salles, qui depuis 2011, propose une belle gamme de stand up paddle. N’oublions pas Gong, Sroka, Aquadesign ou Exocet, marques qui chaque année, renouvellent leurs gammes.
En 2015, le marché national du stand up paddle représente environ 15 000 planches à l’année, il existe un dizaine de marques dont les principales sont Bic, Starboard, Redwood Paddle, Red Paddle, Naish, Fanatic, Nah Skwell, F-One, RRD, Select, Lokahi, Aquadesign, Exocet, Jp Australia, Gong, Anonym pour ne citer que les principales.
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