La Presqu’île Paddle Race du 19 octobre était pour Greg Closier (Hobie/Kialoa/Howzit) l’occasion d’un beau retour à la compétition. Absent des plans d’eau depuis de longues semaines à la suite d’une opération à la hanche suivie d’une longue remise en forme, le Breton était donc impatient de revenir sur les plans d’eau et de retrouver des sensations de glisse.
« Ça fait du bien de retourner sur une course, surtout sur la Presqu’île avec tous les amis (ou presque, Yoann Cornelis ayan préféré partir en trip plein nord). Amaury Dormet a encore réalisé une superbe organisation. Il est vraiment important de le signaler, par rapport à certaines pseudos « coupes du monde » il n’y a pas photo ! Pas de price money mais un accueil chaleureux (un sourire et un petit mot gentil ça ne coûte pas cher), sans parler des locaux mis à disposition, du repas etc… Tout contribue à ce que chacun se sente bien sur cette classique de la rame. Amaury est pour moi le meilleur organisateur de course en France, il prend en compte l’aspect sportif avant tout, se préoccupe de tous (élites et amateurs) et il ne se prend pas pour le roi du monde.
Nous avons eu un parcours glissant digne du célèbre Maliko (dixit Franck Le Ven qui y était cet été), des conditions excellentes, 25/30 nd pile poil dans l’axe et pas de bouée à aller chercher. Cela faisait 6 mois que j’attendais ça un bon downwind. J’ai passé 1 mois à Capbreton au CERS pour ma rééducaion où j’ai beaucoup travaillé mes jambes pour retrouver les muscles et mes appuis. J’avais ramé un peu la semaine précédente la course, les sensations étaient bonnes mais j’avais du mal à suivre mes collègues (Amaury, Vincent Verhoeven). Pour moi cette course était donc l’occasion de reprendre la race tranquillement sans pression, un bon moyen de voir ou j’en suis et aussi l’occasion de revoir tous les potes. J’ai opté pour ma 12’6 x 25,5 que je connais bien, j’avais fait quelques essais avec ma 12’6 x 24 » et ma 14′ x 24 » mais je n’étais pas à l’aise, j’ai donc laissé la 14′ à Martin Letourneur pour qu’il puisse se mesurer à Arthur Daniel.
Plusieurs trajectoires étaient possibles : j’ai pris la plus directe, la deuxième partie du parcours je la connais très bien, c’était donc agréable de pouvoir se repérer. Je suis content de ma course, j’ai eu de bonnes sensations de glisse et aucune douleur à la jambe donc c’est très positif. Par contre j’ai souffert du manque d’entraînement, beaucoup de petites erreurs (manque de coordination, perte d’équilibre, un peu « pato » dans mes déplacements sur la board) et gros manque de cardio. J’ai fait ma course seul, personne autour de moi, les 14′ étaient plus à l’ouest. J’ai chuté plusieurs fois (assez inhabituel, j’espère que mon sens de l’équilibre va vite revenir) et j’ai eu un gros coup de mou à mis parcours sur une portion plus calme. Heureusement le courant, les bumps et le vent m’ont permis de maintenir mon avance sur mes poursuivants pour finalement arriver en 4e place au scratch juste derrière les trois 14′.
J’ai été surpris de voir le niveau général qui est monté d’un cran, surtout en downwind. Arthur, Martin et Vincent ont bien progressé en DW c’est bluffant. Yves Gondre aussi a réalisé une belle course et démontre que sur du DW il est très dangereux. Gaétan Séné a malheureusement cassé sa pagaie donc son temps (même en enlevant les 5 minutes perdu pour récupérer une autre beaucoup trop grande) n’est pas une référence fiable. Le lendemain lors de la Beach Race, nous avons a eu un beau spectacle avec beaucoup d’engagement de la part des riders qui ont pris du plaisir malgré les conditions pas évidentes. Une fois de plus Arthur Daniel m’a impressionné. Je n’ai pas participé à la Beach Race car pour le moment je ne peux pas encore courir et je dois éviter les situations à risque (collision, choc, etc…). À chaque sortie je retrouve de plus en plus mes marques, je ne serais sans doute pas à 100 % pour les championnats de France mais je serais là au moins pour les longues distances et on verra bien le résultat, je n’ai aucune pression. Je prends les choses comme elles viennent, le fait de retourner sur l’eau c’est déjà tellement énorme ! »
Photo : Loïc Olivier
