Le samedi 21 novembre, se déroulait la seconde édition des 6 heures de l’Erdre, une course en solo ou en équipe ouverte à tous. Cette année, l’organisation avait fait le plein malgré des conditions ventées. Près de 200 participants, quelques vedettes du championnat de France de SUP race et un David Gandon très motivé pour, comme en 2014, remporter la course dans la catégorie solo. Retour avec lui sur son parcours.
Pour la deuxième édition des 6 heures de l’Erdre, l’équipe du Jade Paddle Surf 44 avait fait le plein au niveau participants. 75 équipes de 2 à 6 personnes en relais, 10 solos dont une féminine, en tout, 240 personnes étaient attendus pour relever le défi pendant 6 heures sur leur stand up paddle. Un fort engouement malgré une météo fraiche et ventée. Il faut dire que Joelle Terrien, chef d’orchestre de cette manifestation, et toutes son équipe avaient mis le paquet pour que tout se passe au mieux. Et ce fut le cas. Il y avait des prêts de matériel pour ceux qui n’en avaient pas, du ravitaillement et tentes à disposition pour les concurrents, des douches chaudes au club CVAN, des animations SUP pour ceux qui ne couraient pas. Une belle organisation à la périphérie de Nantes dans un cadre très agréable.
Parmi les équipes, on retrouvait tous les niveaux, du débutant aux coureurs pro, c’est ce qui fait la magie de cet événement. Le mélange des niveaux, la convivialité, et surtout le dépassement de soi sont des ingrédients indispensables des 6 heures. Tout le monde n’avait pas le même objectif, certains souhaitaient juste partager un bon moment avec des amis, d’autres faire un résultat. Chacun avait aussi le choix dans la longueur de planche. Il y avait au final qu’un seul classement. Certains des meilleurs rameurs français du top 10 national comme Eric Terrien (3ème aux championnats de France la semaine dernière à St Maxime sur la longue distance), ou Joseph Guéguen, Vincent Verhoven avaient répondu présent. Autant dire qu’ils n’étaient pas venus pour enfiler des perles !
Coté solo, le podium de l’année dernière était lui aussi présent, à commencer par David Gandon, qui avait remporté cette catégorie avec 47 km (en 12’6) et 4ème au scratch équipes et solos confondus. « Pour cette année, mon objectif était de défendre mon titre mais surtout d’améliorer la distance parcourue sur les 6 heures. Je voulais aussi accrocher un podium au scratch, toujours en 12’6 . Vues les conditions météo annoncées et les équipes présentes, la tache s’annonçait compliquée. 6 degrés à 10 h au départ et 20 nœuds de vent établi dès la mi-course. » Le parcours est très exigeant et surtout complet. On retrouve toutes les allures de navigations. Pour commencer, il y a un long bord vent de face (Up Wind) où la puissance et l’efficacité du coup de pagaie sont primordiales pour avancer rapidement tout en gardant de l’énergie et surtout faire la différence sur les autres rameurs. Il y a ensuite un bord de travers où il faut faire preuve d’équilibre et éviter la chute dans le clapot formé par le vent. Sur le long bord de retour vent arrière (downwind ), la glisse permett un peu de répit et est propice au ravitaillement, (car pas d’arrêt prévu à terre avant la fin des 6 heures pour les solos). U n dernier bord vent de travers permet de finir la boucle de 2,5 km.
« Pour atteindre l’objectif que je mettais fixé, il me fallait atteindre une moyenne de 8 km/h. Je devais aussi entretenir la motivation, le mental et la gestion de l’effort, des paramètres qui font partie de la réussite d’une telle course. Samedi, j’avais envie ! Résultat, sur les trois premières heures, je tourne à 8,6 km/h de moyenne. Ensuite, les prévisions météo avaient annoncé un renforcement du vent. Pas loupé ! Pour la deuxième partie de course, il y avait 25 nœuds dans les rafales, et du coup il devenait difficile de maintenir cette belle moyenne. Au final, je termine les 6 heures à 8,1 km/h de moyenne et parcours 48,6 kilomètres à mon compteur GPS. Je gagne dans la catégorie solo, mais surtout obtiens une belle troisième au scratch, (équipe et solo confondu), après une belle bagarre tout au long de ces 6 heures. Je suis à 30 secondes de l’équipe d’Eric Terrien qui courait à 4 relayeurs en 12’6. Pas mécontent de ma journée. La première équipe était en 14′, elle était intouchable avec des rameurs comme Joseph Guéguen ou Vincent Verhoven. Ils remportent cette 2ème édition avec un tour d’avance. »
Coté féminine, c est la Sablaise Cécile Reliquet, la seule féminine engagée en solo et en 12’6, qui remporte la catégorie. Elle réussit l’exploit de se placer à la 3ème place au scratch féminine (équipes et solo confondus) avec 37 km alors qu’elle n’a que six mois seulement de pratique sur un stand up paddle. Bravo ! Concernant le reste de la flotte, aucune équipe ou solo n’a abandonné ce qui prouve bien la détermination de chacun, quelque soit son niveau ou ses objectifs, et ce malgré une météo pas très engageante. Il faut aussi remercier tous les bénévoles qui ont contribué à la réussite de cette seconde édition des 6 heures de l’Erdre et qui ont fait un travail formidable du début à la fin de la journée. Sachant les conditions, il était peut-être plus dur de rester à terre pendant 6 heures dans le froid et le vent que de ramer sur le parcours. Bravo à tous les finishers de cette course d’endurance à laquelle il faut venir participer l’année prochaine ! Vous ne serez pas déçus. Par David Gandon.
Le palmarès de David Gandon.
48 ans
Triathlète depuis 18 ans et stand up paddler depuis un an et demi.
Fnisher de l’Ironman à Hawaii 2009
Finisher et 4ème en groupe d’âge chamionnat du Monde Triathlon Xterra Hawaii 2008
3 fois vice champion France Triathlon Groupe d’âge Senior et Vétéran
Vainqueur de l EXTREMWATERMAN 2015 à Morlaix en solo et 2ème au général
Vainqueur des 6 h de l’Erdre 2014/2015 solo
2ème Morbihan paddle Trophy Catégorie 12’6 en 2015
Vainqueur du 5 et 10 km du Nantes SUP Race et Nantes Paddle Experience 2015
Vainqueur en 12’6 du Challenge Ford Boyard 2015
4ème aux 20 km de la Rance SUP race 2015
Sa devise : « on ne s’arrête pas tant que ce n’est pas fini ! »
A lire aussi le communiqué de presse de l’organisation :
Communiqué de presse : les six heures de l’Erdre 2015 : Un véritable succès populaire
Plus de 240 passionnés de Stand Up Paddle se sont donné rendez-vous sur l’Erdre samedi dernier. Pour la seconde année, en association avec le club Jade Paddle Surf 44, le CVAN Nantes organisait dans l’enceinte du Centre Nautique Nantais les Six Heures de l’Erdre.
Dans des conditions météorologiques annonçant le début de l’hiver, 75 équipes composées de une à six personnes se sont retrouvées le samedi matin dès 8h30 pour valider leurs inscriptions. Si le vent de nord avait chassé la pluie, il amenait également des températures ressenties très froides, avec un thermomètre avoisinant les 5°c et un vent montant jusqu’à 55km/h dans les rafales.
Il fallait donc une grande détermination pour prendre le départ de cette course de relais et d’endurance qui se présentait sous la forme d’une boucle de deux kilomètres.
Une épreuve de Six Heures, c’est de l’engagement, c’est aussi une aventure.et ce sont des équipes très hétéroclites qui formaient le plateau de cette édition 2015. Beaucoup de femmes, des enfants, des champions, des débutants, des personnes en situation de handicap, en bref, des sportifs de tous les horizons qui sont venus courir sur des planches de tous types. Planches rondes, gonflables, prototypes, de 14′ ou 12’6, flambant neuves ou couvertes de réparations.
Il y en avait pour tous les goûts et cela prouve bien le SUP est un sport pour tous !
Afin de garantir la convivialité de l’épreuve et pour pouvoir offrir aux concurrents le maximum de confort, les organisateurs avaient mis en place un véritable petit village en bordure de rivière et au pied du très récent Centre Nautique Nantais. Ainsi, entre chaque relais, les compétiteurs pouvaient profiter des installations pour se réchauffer, s’alimenter, se réhydrater et même consulter leurs temps de course en temps réel sur un grand écran.
Pendant six heures et une quarantaine de kilomètres parcourus les 240 concurrents ont affronté des conditions difficiles et un parcours assimilable à une course de montagne. Durant les premiers 700 mètres, il fallait affronter de face le terrible vent de nord. Une fois la première bouée virée, le vent était portant sur un kilomètre et ce grand bord de « downwind » offrait de belles glissades. Ensuite il fallait tenir la distance avec un vent de travers déséquilibrant et enfin terminer face au vent pour rejoindre le point de relais face au centre nautique où les coureurs recevaient tous les encouragements imaginables.
Toutefois certains ne se relayait pas car autour de ce type de course, dont les six heures de l’Erdre ont été la plus première du genre, s’est constitué un noyau d’athlètes amoureux d’endurance qui préparent consciencieusement leur participation en solitaire. Ils étaient 11 « solo » pour cette édition, dont une femme. Et au final, on retrouve David Gandon (planche de 12’6) sur la troisième marche du classement scratch et Cécile Reliquet (Planche de 12’6) sur la troisième marche du podium des équipes 100% féminines.William Vernack qui a participé à trois épreuves des 6 Heures en une année (vainqueur à La Flèche en juin) prend la deuxième place devant Hervé Molinéro (planche 14′).
