Naish Javelin Maliko 14′ x 24 LE 2016

La Naish Javelin Maliko 14′ x 24 LE 2016 est la nouvelle star de la gamme open ocean de Naish. Nous l’avons testée en Afrique du Sud.

Pour 2016 Naish remplace son emblématique 14 Glide par un tout nouveau modèle répondant au doux nom évocateur de « Maliko » (run mythique de downwind à Maui). Pas besoin donc d’un long descriptif sur le programme, cette planche est faite pour les bons runs abattus en « open water ».

Shape

La construction est haut de gamme avec un sandwich nid d’abeille sur le pont et un sandwich PVC sur la carène. L’étrave et le tail ont été renforcés pour une meilleure résistance au choc (Impact). Le nose qui était relativement pointu sur le millésime précédent a laissé place à un nose plus volumineux et très arrondi avec un peu moins de scoop qu’en 2015. Le pont est légèrement creusé au centre, un outline avec des rails parallèles se termine sur un bon square tail. Les rails sont bien droits et le boîtier d’aileron reculé.

Sur l’eau

Pour réaliser ce test, direction l’Afrique du Sud. Profitant d’un trip sur Cape Town, spot très venté, c’est donc au large de Sunset que sera réalisé cet essai. C’est avec le team Naish South Africa que j’ai rendez-vous sur le parking de Big Bay, point d’atterrissage du downwind au nord de la baie de Cap Town, on a un vent établi à 40 nœuds, une houle de 4 mètres pour 15 secondes de période. Si avec ces conditions je ne vois pas ce que cette Maliko a dans le ventre, je me mets au tricot au printemps.

Il est 18h00, nous sommes au point de départ, 12 km au vent au dessus de Milnerton et heureusement, un peu abrité de la houle. Peter, le distributeur sud-africain de Naish, me confie la 14′ x 24 », il choisit la 14′ x 26 »  plus adaptée à son gabarit de bon « Sud Af » me dit-il (il doit avoisiner les 100 kg pour 1m90). Le chauffeur de la navette m’aide à mettre la planche à l’eau, ce qui n’est pas un luxe car le vent n’a qu’une obsession, celle de me déposséder de mon nouveau jouet qui par son poids light ne demande qu’à jouer les planeurs.

Dès les premières secondes, on remarque qu’un gros travail a été fait sur la stabilité ce qui est appréciable quand on s’apprête à devenir le maillon faible de la chaîne alimentaire local et qu’en guise d’échauffement une bonne barre de vagues est à franchir avant de glisser dans le vent.
Sur le début du run comme le vent est side off, les bumps se forment progressivement. Je suis agréablement surpris de voir que la planche se comporte très bien sur les petits bumps de vent. On constate vraiment une différence de glisse sur les portions moins rapides par rapport aux millésimes antérieurs. Ce qui est surprenant, c’est la position très reculée à adopter même sur le plat. Le pied avant doit se situer à l’avant de la flèche sur le pads soit au moins 40 cm derrière la poignée. On a donc l’impression d’être sur une board de plus de 14′.

Les bumps commencent à grossir et je peux commencer à exploiter le potentiel de la planche, la conduite et le contrôle dans les surfs sont vraiment agréables car on est vite en position surf et il suffit juste de réguler l’assiette de la planche en bougeant le pied arrière ou en transférant un peu son poids. Par contre pour relancer la planche, il ne faut pas avancer pour charger l’avant sous peine de la faire ralentir et dire adieu au bump tant convoité.
Le confort et la facilité à enchaîner les surfs dans ces conditions font que l’on aurait envie de rallonger le parcours (les 12km seront avalés en 50 minutes, pas une de plus).
J’approche de l’arrivée et là, il va falloir composer avec les nombreux windsurfers surfant des sets d’une taille de mât. A défaut de tester les qualités de la planche en surf dans ces conditions, c’est la résistance et l’élasticité de mon leash que je vais mettre à l’épreuve. Et c’est en mode torpille que je termine ce donwnwind sur le spot de Big Bay, pas mécontent de rentrer cette Maliko en une seule pièce aux 100 kilos de mon ami Peter.

En résumé

Une planche très fun avec des sensations de surf d’un longboard, pour les bons downwind mais qui ne se traîne pas non plus sur le plat. Un shape attendu par de nombreux pratiquants amateurs de downwind qui devrait être à la fois performant, sain et accessible en 26 ».

Le point de vue de Michi Schweiger, designer de Naish

Toutes nos planches sont testées par le team, Kai Lenny, Bernd Roediger, Casper Steinfath et Kody Kerbox. Nous cherchons les meilleures conditions en fonction des programmes des planches. Pour les Javelin, les tests se sont déroulés entre l’Europe, l’Asie et Maui. Parfois, quand la logistique est trop compliquée, nous faisons venir des membres du team en Asie pour finaliser les tests là-bas.

Avoir une planche facile n’est pas simplement important pour nos clients, mais aussi pour nos top riders. Quand la fatigue se fait sentir, avoir une planche facile peut faire la différence. Cette facilité de rider les planches est une combinaison entre rocker et stabilité. Ce dernier paramètre résulte de la largeur du nez. Le rocker détermine les déplacements sur la planche en downwind, s’ils sont trop récurrents ils provoquent de la fatigue sur des longues distances. Le nez large permet de passer les sections les plus imparfaites sur les vagues.

Le design des grandes planches évolue. Ce process est possible via les logiciels de shape qui permettent des évolutions dans les formes. Toute la problématique pour la Maliko était d’avoir un shape Open Ocean facile en downwind et permettant d’avoir de top accélérations.

Existe aussi en 14×26 249 litres
Ainsi qu’en 12’6 dans les mêmes largeurs.

Par Yves Gondre

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