Richard Boudia est désormais en charge du développement des SUP d'une nouvelle marque : Fresh Boards. Dans la gamme ID, il a opté pour des outlines droites. Explications.
La Earth 12'6 Biscayne 12'6 par 28'' est en test. Outre un essai de cette jolie planche bio sourcée, nous évoquons avec le shaper Patrice Remoiville la genèse de cette gamme "verte".
5 gonflables faciles et performants : l'Aqua Design Vox 9'8, la Starboard Astro Touring 12'6, la Redpaddle 11' Sport, la JP Australia 12' Cruisair et l'Exocet Discovery 12'6 sont en test.
Des vagues sur le Cher ? C’est possible. Notre expert en stand up sur eaux vives, Nicolas Fayol, a observé les débits d’eau de cette rivière pour organiser un trip de deux jours ayant pour objectif de surfer les vagues d’écluses.
Les vagues du Cher ont toutes la même configuration. Elles se situent sur des écluses de barrages à aiguilles. Durant la saison hivernale, ces derniers sont ouverts dans leur intégralité, les aiguilles (rideau de madriers mis verticalement côte à côte et barrant le lit de la rivière) sont enlevées afin que le Cher supporte des niveaux d’eau parfois élevés. Dans cette configuration, tous ces barrages forment des vagues statiques de 30 cm à 1m50, plus ou moins pentues avec de la mousse. En effet, les madriers ont retenu le sable sur la largeur ce qui crée un relief sur le lit de la rivière propice à la création d’une vague.
Entre novembre et mai, les niveaux d’eau du Cher varient entre 80 et 300 m3. Cela faisait un petit moment que je souhaitais surfer les vagues du Cher. Je connaissais leur potentiel pour les avoir pagayées de nombreuses fois en kayak freestyle. Néanmoins, les critères de navigation ne sont pas les mêmes en kayak et en stand up. Je savais que la plus grosse vague, celle de Larcay, était toute lisse à partir de 200 m3. Il ne me restait plus qu’à attendre les bons niveaux et trouver quelques SUPers adeptes de sessions surf en eau douce. Début mars, le Cher a enfin eu le bon profil, avec les 220 m3 requis. Mes deux compères, anciens kayakistes freestyle et SUPers avertis, Antoine Laurancy et Cédric Climaque (ambassadeur F-One), ont répondu présent pour cette reconnaissance.
Quatre ans après leur trip aux Mentawaii, Rémi Quique et Ben Carpentier ont voulu repartir ensemble en Indonésie. Ils ont choisi West Java à la saison des pluies. Un pari un peu osé mais qui ne tente rien n'a rien. Un reportage de 17 pages qui donne envie de faire son boardbag.
Médéric Berthe est un bon surfer landais qui a participé à la première étape du stand up world tour. Malchanceux, il n’a pas pu se qualifier pour le "main event" durant les trials mais se consolera avec une superbe session à Waimea. Récit et interview de Médéric.
Si Get Up était un journal économique sérieux, il commencerait ce papier par une phrase du style : « Richard Boudia, un des lieutenants du capitaine d’industrie Cyril Coste. » C’est vrai que ces deux-là sont inséparables. Ils sont complices et ont aimé bosser ensemble. Cependant Richard Boudia travaille désormais au développement de nouveaux shapes pour une nouvelle marque de stand up paddle, Fresh. De l’inédit avec des idées fraîches ?
Nous avons retrouvé Richard Boudia en Chine. Lors de notre entretien, le Français avait des templates de nouvelles planches plein son ordinateur. Il passait un temps fou à retoucher ses fichiers sur son logiciel de shape et nous avons été, c’est normal, intrigués. On avait beau regarder par-dessus son épaule en douce, il était muet comme une carpe chinoise dans un aquarium. Il a fallu le faire boire un soir pour qu’enfin il nous lâche une première information : Daniel Thomson. « Le boss de Fresh ? » Non. N’y tenant plus, nous avons adopté une autre stratégie, la flatterie, un peu comme dans les fables de Jean de La Fontaine. Et du coup Richard nous a lâché son savoureux camembert et s’est expliqué sur ses shapes d'un nouveau genre.
Benoît Carpentier est l’un des seuls jeunes stand up surfers français à suivre toutes les étapes du SUWT, le tour mondial en stand up surfing. Le Breton nous avait accompagnés en 2011 en Indonésie dans l’archipel des Mentawaii. Lors d’un nouveau voyage à Java, nous avons observé ses énormes progrès, l’occasion d’un entretien pour parler de sa jeune carrière prometteuse.
Comment es-tu venu au stand up ?
J’avais une vieille Bic qui traînait dans le garage et quelques bodyboards. Avec mes frères, nous avons commencé à nous amuser dans les vagues et c’est devenu de plus en plus régulier. On a enchaîné avec un autre stage de perfectionnement chez Greg Closier. C’est grâce à lui que je suis arrivé au stand up. Greg a été un précurseur de cette discipline en Bretagne. J’ai donc appris à Penfoul et il m’a ensuite emmené sur des compétitions. J’ai commencé à faire des coupes de France avec lui et je me suis fait remarquer.
Il n’y a pas beaucoup de jeunes qui se mettent au stand up dans les vagues et qui ont un bon niveau. Pourquoi as-tu choisi cette discipline plutôt qu’une autre ?
C’est plus une opportunité. J’aime beaucoup surfer avec des grandes planches. Depuis que je suis gamin, j’ai une annexe devant chez moi. J’ai toujours été pêché avec. Ramer était assez naturel comme démarche. Avant un trip au Maroc, mon père m’avait fabriqué une pagaie de stand up à partir d’une pagaie de yole en carbone. C’était de la récupération mais j’ai commencé à rider avec sur un longboard de mon père, une 10’. Je me rappelle très bien ces sessions. Il y avait deux mètres cinquante et j’étais seul à l’eau. J’ai pris tellement de vagues en m’amusant, c’était une sensation incroyable.
Les Carpentier, c’est une grande fratrie (Pierre, Mathieu et Alix) qui se déplace sur de nombreux spots pour surfer. Tes deux frères aînés se sont aussi mis au stand up au même moment ?
J’ai un doute. Mais non, ils s’y sont mis après. J’étais le seul, vu mon gabarit, à tenir sur la 10’ de mon père. Quand j’ai eu mon premier sponsor avec Naish, ils ont commencé à se mettre au stand up sur mes planches.
Comment es-tu arrivé dans le team Naish justement ?
À la suite des coupes de France. J’ai été approché par Yann N’Guyen le distributeur France de la marque alors que je ridais avec des planches Hobie. C’est ma mère qui a contacté d’éventuels sponsors pour que je puisse avoir du bon matos. (La suite dans notre numéro 17)
Pour un petit budget, pour un départ à la dernière minute en fonction de l'imminence d'un swell de nord, le Maroc est la destination idéale. Un vol et une location de voiture abordables et à vous les routes et les pistes sinueuses au nord d'Agadir à la découverte de spots sublimes.
Le témoin de la jauge d'essence vient de s'allumer. Nous avons quitté Agadir ce matin après y avoir passé une nuit et prenons la route du nord. Rémi fait des appels de phare à Tarik Alilou, notre guide, qui remonte lui aussi vers Imsouane. « T'as une station d'essence pas loin ? On est sur la réserve. » « Suis-moi, au pire je te tirerais avec une corde, de toute façon je suis aussi à sec donc faudra s'arrêter. » Rassurant. Tarik est le responsable d'une école de surf à Imsouane (labélisée UCPA). Il nous ouvre la route vers ce village typique à une grosse heure d’Agadir. Cette dernière est un enchantement. Il a plu les jours précédents et les vallées que nous traversons sont vertes, l'herbe abonde, les troupeaux sont laissés dans les champs et le ciel arbore un bleu pur. Je m'attendais à un paysage plus aride. Après notre halte à Imsouane, nous devons remonter sur Essaouira où Rémi doit participer, comme Tarik, à un séminaire organisé par l'UCPA. Une réunion sur deux jours durant laquelle les directeurs des centres étrangers de la structure auront l'occasion d'échanger sur leurs méthodes de travail, d'apprentissages, les opportunités de croissances et de communications pour valoriser des stages multi-activités comprenant du surf ou du stand up paddle. Le timing est parfait. Pendant la réunion de Rémi, la houle sera en approche. Elle devrait arriver pile pour la fin de son séminaire. Ce dernier consulte la météo pour décider du plan d'action. Il connaît bien le coin pour y avoir passé quelques semaines avant de partir s'installer au Brésil pour y monter le Sossego Surf Camp. Il souhaite surfer Imsouane mais aussi la grotte du cap Sim, une belle droite isolée au sud d'Essaouira. (Suite dans notre N°17)
Bic Sport a lancé au dernier Nautic de Paris en décembre dernier une nouvelle gamme de planches, les Earth SUP. Ces stand up paddle plaqués en paulownia (bois), intègrent du lin pour la stratification. En outre, les résines sont bio-sourcées. Le résultat ne laisse pas indifférent. Comment une marque décide-t-elle de lancer une nouvelle gamme de planches avec un process de fabrication novateur éco-friendly. La question mérite d’être posée. En décembre dernier, Bic Sport a dévoilé sa nouvelle gamme Earth SUP comprenant deux stand up touring/exploration en 12’6 (deux largeurs 28’’ et 29’’) et 14’ et deux surfs en 10’6 et 11’6. Nous avons échangé avec Patrice Remoiville, le shaper de la marque pour en savoir un peu plus. En essai, la Biscayne 12'6 x 28''.
Profitant de sa venue sur la GlaGla race de l’Alpine Lakes Tour en janvier dernier, Nicolas Fayol nous a proposé un itinéraire en rivière inédit en stand up : le Fier. Départ frisquet sur ce cours d’eau qui passe au-dessus d’Annecy le Vieux par 3 petits degrés.
Le Fier est un parcours connu des amateurs d’eaux-vives cherchant un terrain de jeu autour d’Annecy. Cette rivière est un parcours intéressant pour des pratiquants ayant un peu d’expérience en stand up en eaux-vives. Il faudra premièrement être vigilant au niveau d’eau. Trop bas, vous risquez de toucher et les pierres seront apparentes (attention en cas de chute), trop haut, il y a des risques de drossages et il faudra bien lire la rivière. Ne partez donc jamais seul sur ce parcours et équipez-vous. Casque, gilet, protections aux articulations, chaussures adaptées, combinaison et leash largable à la taille seront indispensables. Sur cette descente, Nico Fayol a ouvert la voie à Sébastien Ronflé et Willy Basone, deux paddlers en rivière moins expérimentés. Ils ont bien géré la partie la plus technique du haut de la rivière tel le rapide du « S ». Le froid (3 degrés) et le vent de nord ont plus affecté les riders. Le débit de la rivière était de 5m3 au débit, 3 sur la fin lors de cette descente.
Il y a bien longtemps, alors que j’étais encore interne au lycée, je suis tombé en arrêt devant les posters de tracteurs et de moissonneuses-batteuses d’un de mes « colocataires », passionné de machines agricoles. Mes photos de planches à voile faisaient un joli contraste sur les murs de l’internat sans que cela nous empêche de nous entendre. Nous avons tous des passions plus ou moins loufoques. Franck Debaecker, le rédacteur en chef de ce magazine, collectionne lui moutons, biquettes et chiens poilus pour garder ce petit monde. Il n’en demeure pas moins parfaitement fréquentable. Mon petit pêché mignon, parmi d’autres, ce sont les ondes ou les vagues improbables. Celles que nous n’attendons pas, que l’on n’imagine pas, qu’on ne soupçonne pas et qui par conséquent sont étonnantes puisque presque irréelles. Peu importe la taille, seules comptent la possibilité de glisse et la qualité du surf.
Comme le pêcheur qui garde secrètement ses bons coins, le surfeur ne s’épand pas non plus en cartographie. Pourtant, à force de compiler les infos de cartes marines récentes et anciennes, de comparer des récits, des statistiques météos, géologiques, historiques et quelques brèves de comptoir, il apparaît évident que ces spots ne sont pas éternels. Ils naissent, se transforment et disparaissent parfois avant de renaître. Tous ces cycles prennent des décennies et l’intervention humaine a rarement un impact positif sur ces dons de Dieu. Le réchauffement climatique et la montée des eaux vont irrémédiablement bouleverser nos habitudes de surf au cours de ce 21e siècle (et d’autres j’en conviens). C’est pourquoi, un petit inventaire non exhaustif de ces ondes improbables est presque une nécessité, pour la postérité.
Ce n’est pas pour autant que je vais vous mâcher le travail et vous gâcher le plaisir de la découverte. Pas de cartes, pas de noms, quelques indices et vieilles photos tout au plus. En 20 ans, certains de ces lieux se sont déjà énormément modifiés. De nouveaux sont apparus et sont à venir, partout dans le monde. Bonne chasse aux trésors.
Dans ce numéro 17 actuellement en kiosque (à partir du 25 avril), nous avons testé pour vous 5 planches gonflables allant de 9'8 à 12'6. Ces stand up s'adressent au plus grand nombre, ils sont accessibles, faciles d'accès, performants pour une pratique loisir/touring, et surtout simple à transporter et à stocker. L'été revient, découvrez les spécificités de chacune de ces planches dans ce numéro 17 et en images dans ce diaporama.
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