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Naish Tour 201O et demi : le sélectionneur Pichavant donne la liste des 30
Cette année est pleine de surprises. Regardez par exemple le week end dernier, il y avait la première étape du Naish Tour 2011 au début du mois de décembre 2010. C’est à ni plus rien comprendre. Mais quand au briefing d’avant course, au petit matin alors que Paris s’éveille, que la tour Eiffel a froid aux pieds, que l’Arc de Triomphe est ranimé, que l’Obélisque est bien dressé, entre la nuit et la journée, bref il est six heures quand Paris s’éveille, quand j’ai vraiment sommeil, et qu’Alain Pichavant, co-organisateur de cette étape du Naish Tour en marge du Nautic, confirme qu’il y aura bien une diminution de la flotte pouvant participer à la traversée. A ce moment précis, la côte de popularité des organisateurs du Naish Tour est un brin plombée, une liste des 30, un remake de la coupe du monde de foot, il se prend pour un sélectionneur le Pichavant ? Domenech sort de ce corps s’il te plait et hurle “surprise surprise !”
Mais non, rien de cela. Contraint par les autorités fluviales qui encadrent lé déroulement du trafic sur cette partie de la Seine, ordre est donné à la direction de course de pouvoir évacuer tous les concurrents en cas de besoin. A ce stade, cette dernière a sorti un papier et un crayon, 10 bateaux par 3 riders par zodiac, 3X0 = 0 et 3X1 = 3. 30. Ils seront au final 33, un vice champion d’Europe oublié étant repêché dans cette liste controversée. D’aucun arguent que l’organisation aurait pu prévenir bien avant la veille vendredi lors des inscriptions ce risque de limitation. D’autres avancent que la sélection des “heureux” est purement arbitraires et dénature l’esprit de la course. Tout cela est recevable, tout comme les arguments sécuritaires des organisateurs, Alain Pichavant et Philippe Bru en tête (ce dernier n’est pourtant pas une couille molle, on nous passera l’expression, pour envoyer sur l’eau pas loin de 1000 furieux en planche à voile par vent off shore pendant Le Défi de Gruissan).
Rapide briefing, les concurrents sont tenus de serrer à droite sur le parcours. En cas de froid ressentis avec le vent et la neige attendu, ne pas jouer les héros et rallier un bateau. A ce stade, on sent le mécontentement gronder. C’est palpable. Peut-être eusse-t-il fallu sortir une dizaine de têtes de série et organiser un tirage au sort devant l’ensemble des participants restants pour pondérer le sentiment d’avoir été écarté de façon arbitraire. Quand certains ont avancé des frais importants pour participer à cette grande fête du stand up paddle, l’idée n’était pas incongrue.
Mais tout le monde est tenu par les temps, départ prévu 8h30. Les planches sont déjà déchargées sur le quai de la bibliothèque François Mitterrand, les riders s’y rendent en car. Le temps de s’équiper chaudement, de mettre les ailerons et d’attendre le top départ des organisateurs et nous voilà embarquant avec le photographe officiel du Tour, Jean “John Downtown” Souville himself. Bip, c’est parti, sans surprise Eric Terrien trace avec un rythme assez soutenu suivi à distance régulière par Gaétan Séné (tous les deux en 14′). Derrière, c’est le trou, pointent Greg Closier, Alex Grégoire qui connaîtra une grosse défaillance en milieu de parcours et qui passera en mode balade.Chez les filles, énorme surprise : Annabel Anderson, la kiwi, déboite sur ce que tous les concurrents appellent dans leur jargon un “bac à géranium” (les initiés comprendront mais c’est en rapport à la forme de ladite planche…) pour franchir la ligne en 8e position (suivi par Jean Baptiste Daniel). Superbe performance, ce petit bout de femme très énergique avance très vite (et avec le sourire), on tâchera de reparler d’elle dans nos colonnes.
En règle général, tous les participants ont souffert du chaud, c’est paradoxal mais on ne dénombrera pas de chutes. Aussi dans des combinaisons 5/3, au rythme de la course, surtout des premiers, les organismes ont plus souffert de la chaleur que du froid et de l’onglet. Les vitesses ont aussi été importantes grâce au courant qui a porté la flotte. Notons aussi en fin de parcours la très belle remontée d’Amaury Dormet qui coiffe notamment Greg Closier pour prendre une troisième place.
Après une petite collation et une visite du centre Microsoft (notamment le dernier étage avec un appartement en triangle design et high tech qui reçoit les principaux dirigeants du Cac 40, oui oui !) nous sommes allés assister à la seconde manche sur le bassin du “Spot” du salon nautique. En man to man, juniors, femmes et hommes ce sont affrontés. Chez les hommes, les deux meilleurs avaient la possibilité de défaire les deux premiers Eric et Gaétan dans une sorte de demi finale.Le “petit” Arutkin a démontré qu’il était très agile, tout comme Annabel Anderson qui aime visiblement la compète et la confrontation (elle sortira Fabienne d’Ortoli puis Liz Wardley en finale. Enfin chez les gros bras, belles performances de Julien Leclerc (bien drivé par Bruno André…), Greg Closier et Renaud Noyelle. Gaétan Séné avec son stance particulier s’impose dans le bassin devant Renaud émoussé. Remise des prix, une petite bière sur le stand Naish et nous voilà de retour. Nous savons que beaucoup sont mécontents après cette réduction de course, Eric Terrien les a salué pendant la remise des prix (oubliant de citer du coup ses sponsors).
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