La troisième édition de l’Open de Lyon a réuni une soixantaine d’inscrits sur cinq courses. Céline Guesdon et Pierre Nau, le jeune rider du sud, s’imposent au terme de deux jours de courses. Petit résumé des moments forts.
Ce dimanche 8 septembre, la longue distance du troisième Open de Lyon, course de stand up qui a drainé malgré le temps incertain et des frais d’inscription rédhibitoires une soixantaine d’inscrits, revêt une importance certaine pour la tête de la course chez les hommes. C’est d’ailleurs la seule incertitude de la matinée. En effet la veille, les filles se sont expliquées sur trois manches. Céline Guesdon a vite imposé son rythme et Olivia n’a qu’à suivre le tempo. Le soir venu, la vice-championne du monde ISA a quitté la course. Beaucoup y verront un aveu d’impuissance. Gageons que les deux grosses semaines qui nous mèneront à la Battle of the Paddle, la course de l’année chez les stand up racers, seront mises à contribution par la rideuse de la Ciotat afin de se reconcentrer sur son sujet et de montrer tout son potentiel. Derrière Céline Guesdon sur sa Bonz, on retrouvait assez logiquement Faustine Merret en Naish et Laëtitia Isnardon en Rogue. Soulignons l’absence sur l’eau de Virginie Samson sur ses Red Paddle. La jeune fille est aussi du genre “accrocheuse” et en grande progression, nous l’aurions bien vu à la bagarre avec les filles.
Alors pourquoi cette longue distance est-elle aussi capitale pour les hommes ? Patience, j’ouvre mon compte facebook et fais une petite update aussi capitale que la course sur la météo du moment. Quelques nuages qui n’empêchent pas mon voisin Jean de promener Médor. Voilà une update très intéressante… Il faut dire qu’avec nos outils internet actuels il faut être live à tout va. Bon revenons à cette course. La longue distance est coefficient 2. C’est un peu comme au Bac, mieux vaut bachoter les matières à fort coéff pour se refaire la cerise. Olivier Garet, le nordiste de Lokahi l’a bien compris et il mise gros sur cette course. Hier, il s’est mangé une 9ème place qui plombe sa moyenne. N’aurait-il pas assidûment écouté son maître de conférences, Philippe Bru, le directeur de course, pour restituer à la perfection un savoir au cordeau ? En vérité, le prof l’a involontairement saqué. Car peu habitué à cet amphithéâtre “rhonien”, il a lancé le départ dans le courant. Allez faire respecter l’alignement de coureurs avec le courant qui les porte. Impossible. Faut sanctionner. Alors qu’il demande aux élèves Garet et Noyelle de reculer, les têtes blondes s’exécutent en faisant un rapide demi-tour, professeur Bru lance son départ. La cata pour Olivier qui ne peut terminer son demi-tour aussi vite qu’il l’aurait souhaité sur sa 22” 1/2 de large. Renaud s’en sortira un peu mieux mais devant, Pierre Nau, Nau est un petit robot (oui je sais elle est franchement nulle). Alors voilà pourquoi, le gars du Ch’nord tablait donc sur ce gros coeff de dimanche.
Sur la ligne, deux lignes de draft vont vite se mettre en place. Une sur la droite du premier tronçon avec aux commandes le rider de F-one Christophe Rode et une autre sur la gauche avec le tandem Garet-Noyelle. “Nous avions vu que les Fanatic (Édouard Garcia et Denis Llorens, ndlr) faisaient course d’équipe, nous avons décidé de bosser ensemble”, raconte Renaud après course. ” Le départ sur la gauche était abrité du vent mais un peu plus long que sur la droite, précise Olivier Garet. Quand j’ai recoupé le Rhône sur la droite nous sommes arrivés ensemble. Au final, pas de gain. Pierre Nau avait dix mètres d’avance et il est tombé. J’ai donc pu le rattraper. Nous avons fait un bout de chemin ensemble et à l’approche de l’arrivée, chacun a tenté sa chance pour finir premier.” Et à la régulière, Pierre Nau, 16 ans est le plus rapide sur sa JP Flatwater 25”. S’il n’est pas encore très réactif dans les départs (il prend un départ moyen sur la longue distance et franchement pas bon sur la dernière manche) le jeune sudiste a la vitesse. Sans les patrons du stand up français, rappelons qu’Éric Terrien, Greg Closier, Gaétan Séné, Yoann Cornelis, Arthur Daniel, Arthur Arutkin et Vinc Verhoeven étaient absents de cette course, le jeune Nau a donc montré une très belle vitesse sur sa nouvelle planche. C’est aussi l’information qu’il faudra retenir : il y a peu, Pierre ridait sur une JP en 27”. Les boss sont donc prévenus, la relève pousse derrière et c’est encourageant.
À l’issue de cette journée, Céline Guesdon et Pierre Nau remportent donc cet Open de Lyon. Dès que nous recevrons les classements finaux, nous les ajouterons à ce post (quelque chose me dit que je ne vais pas les recevoir…) en attendant, nouveau compulsif facebook, je m’en vais faire un(e) update sur le temps qu’il fait dehors, sachez chers lecteurs que Médor est toujours dehors.